C’est à l’occasion de la cinquième édition de Solutions Solidaires que le jeune militant a pu s’adresser au public girondin. Aux côtés de Myrtille Bondu de Gryse ou encore Jonas Chaurial, il a participé à la table ronde autour des revendications de la jeunesse post-Covid.

@departementgironde « Fin du monde » VS « fin du mois » ? Pour Féris, fondateur de banlieues climat, opposer les deux n’a pas de sens. Il s’engage pour que les jeunes de quartier se forment aux enjeux climatiques. #findumonde #findumois #banlieues #climat #ecologie #gironde #pourtoi #fyp #viral #tiktok #jeunesse ♬ son original - Département de la Gironde

À tout juste 20 ans, Féris Barkat a décidé d’interrompre ses études pour se consacrer à l’écologie. Bien qu’étudiant en philosophie et politique à London School of Economics (LSE), il est revenu en France pour fonder Banlieues Climat. Cette association propose des formations de huit heures décomposées en deux parties. La première est purement consacrée au climat et ses enjeux. Elle dure cinq heures. Le reste du temps est utilisé pour apprendre aux jeunes comment animer un atelier. En effet, le but est que les formés deviennent à leur tour des formateurs. L’intéressé raconte :

« L'objectif de Banlieues Climat, c'est de former les jeunes de quartiers aux enjeux climatiques et leur donner aussi les outils et les clés pour qu'ils puissent parler d'adaptation, notamment dans les banlieues, les espaces verts, etc. L’idée est de leur donner l’opportunité de mettre en place des projets pouvant les aider et leur permettre de trouver leur voie dans l'engagement. Notre souhait est qu'ils puissent être viables économiquement et s'en sortir, en tout cas à travers la voie du climat. »

Choix cornélien

Un engagement qui a du sens à l’heure où l’on oppose la fin du mois à la fin du monde. Ce postulat sous-entend que les plus précaires ne soucieraient pas du climat. Véritable indignation pour Féris qui considère que les quartiers populaires ou les plus défavorisés sont le plus impactés par l'environnement, l'écologie, la pollution, la qualité de l'air. Face à cette contradiction, et à la déconnexion totale de son entourage concernant les réalités climatiques, il a décidé de quitter son bureau d’étudiant, pour agir. Il se souvient :

« Je veux devenir chercheur, je veux faire des études. J'ai pu faire un colloque où des chercheurs m’ont dit écoute ça sert à rien, on fait des études personne les lit. Donc j'étais face à un moment où je me suis dit est ce que je ne peux pas être plus utile dans la formation, dans la sensibilisation ? Je ne pouvais plus continuer à être sur une chaise, à écouter des gens qui me parlent de Platon. »

En activité depuis quelques mois dans sa ville d’origine, le jeune Strasbourgeois voudrait proposer ses formations en région parisienne. Selon lui, cela serait plus facile de se faire entendre en étant au plus proche des autorités politiques et des médias. En parallèle de cette activité associative, il est également créateur de contenu de vulgarisation sur le climat, notamment sur Tiktok.